J'ai débuté la photographie tout gamin sous l’influence d’un arrière cousin qui était reporter photographe pour un quotidien régional, il nous apportait des chutes de films, du papier argentique périmé et des fonds de bidon de chimie dont son laboratoire se séparait.
Aujourd’hui je travaille surtout avec du matériel argentique, mais au-delà de la prise de vue, c'est le traitement de l'image en laboratoire et le tirage de procédés anciens tels que vandyke, cyanotype et charbon qui me passionnent.

Pour moi la photographie vient de ce moment spécial, quand une belle lumière, un site unique, l'attitude de personnages, lorsqu'une composition dynamique ou statique vont créer par combinaison l'émotion chez  le  lecteur. Parfois il faudra regarder avec insistance pour saisir la sagacité de l'image car je me refuse de suivre et de gérer les émotions collectives comme c'est souvent le cas aujourd'hui dans le monde artistique et préfère parfois cultiver l'absurde, l'irrationnel et la transgression des règles académiques.